mercredi 30 septembre 2009

Avec la collaboration de LNI du Québec et d’ATA : Les artistes congolais à l’école du théâtre d’improvisation


Une collaboration qui s’annonce fructueuse s’annonce d’ores et déjà entre le Canada et la RD.Congo dans le domaine culturel.


En effet, sous l’impulsion de la Ligue Nationale d’Improvisation, (L.N.I) du Québec, l’Atelier Théâtr’Action, « A.T.A » de la RDC a organisé une session de formation sur le théâtre improvisé à l’intention des jeunes artistes venus d’Afrique (Cameroun, RDC, RCA) et de la France.


Tenue du 08 au 11 novembre 2008 au Ciaj (Centre d’initiation artistique pour la jeunesse), à Kinshasa/N’djili, cette formation sur le théâtre d’improvisation a été animée par le Canadien Luc Senay du Québec.


L’atelier a permis aux participants (jouteurs) de renforcer leurs aptitudes en écriture spontanée avec l’imaginaire et sur les gestuels dans le théâtre improvisé. A travers des exercices sur le « match d’impro », les acteurs ont amélioré leurs capacités sur la maîtrise d’autocréation scénique.

Pour le formateur Luc Senay, l’improvisation théâtrale n’est pas un théâtre d’humour mais c’est un spectacle hors pair dans lequel l’acteur utilise son personnage. L’artiste crée dans la comédie une situation sur scène au fur et à mesure qu’elle se développe.


Des leçons approfondies sur l’Impro

L’animateur fait le parallélisme avec un match de football qui ne demande pas trop pour être joué mais juste l’énergie et la maîtrise du jeu.


Du côté congolais, la formation a été bien assimilée grâce à la performance des acteurs sur la vaillance corporelle et l’accessibilité.C’est ainsi que le technicien canadien n’a pas manqué d’encourager José Bau, Coordonnateur de l’ATA et la Fédération congolaise d’improvisation qui assure la formation permanente pour le développement durable.Selon Ives G. Cournoyer, Président du conseil d’administration de la L.N.I, cet atelier d’improvisation soutenu par l’Organisation Internationale de la Francophonie poursuit un objectif idéal, celui d’encourager les échanges culturels dans le monde francophone.


Cette formation a été une occasion propice pour La Ligue nationale d’improvisation d’échanger avec la fédération congolaise d’improvisation pour la meilleure façon de prolonger et de se donner les moyens de pérenniser l’art mouvant auprès de jeunes.


L’atelier d’impro restera un cadre permanent de la culture entre différentes structures pour leur permettre d’avoir plusieurs informations classiques en vue d’ouvrir l’esprit sur le théâtre improvisé.

Zoom sur la LNI

La Ligue nationale d’improvisation du Québec est née grâce aux comédiens Robert Gravel et Yvon Leduc, tous deux animateurs de sports.

En 1978, les deux amis vont créer le match d’improvisation théâtrale en s’inspirant du « hockey sur glace», un sport national du pays.


Depuis, les passionnés d’art oratoire et les finalistes d’écoles de théâtre se retrouvent sur cette patinoire sans glace pour expérimenter leurs talents d’auteurs, metteurs en scène ou interprètes. Ce spectacle attire les amateurs de théâtre d’improvisé qui aiment voir se créer devant eux des histoires ou des récits fantastiques.


Apport de la FrancophonieMême si sa forme est ludique, le match d’impro demeure un laboratoire vivant où le burlesque côtoie le drame. Ce spectacle, précise-t-on, est régi par des règles précises et demande la participation du public qui s’exprime sur la qualité des improvisations qui lui sont présentées.


Rappelons qu’en marge du 12ème Sommet de la Francophonie en octobre dernier au Québec, la Ligue a présenté des spectacles de théâtre improvisé mettant en vedette des acteurs représentant treize pays membres.


Cette grande rencontre de la parole, de la créativité et de l’imagination a été une occasion unique de démontrer les richesses et les différences culturelles de peuples qui partagent une même langue.


S’inscrivant dans la plus pure tradition orale, le « match d’impro » est aussi le témoin moderne d’une certaine démocratisation de la culture de la francophonie.
Jordache Diala

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