jeudi 18 juillet 2019

Je remercie les amis de la presse pour votre contribution à notre action

https://laprosperiteonline.net/2019/07/15/jose-bau-changer-les-mentalites-dans-une-societe-manipulee-est-un-travail-de-patience/

https://www.radiookapi.net/culture/2010/03/09/le-theatre-a-la-rescousse-de-l%25e2%2580%2599enseignement-technique-et-la-formation-professionnelle-a-kinshasa

Les avantages de l'enseignement technique et professionnel pour dévélopper notre nation
https://www.radiookapi.net/culture/2010/03/09/le-theatre-a-la-rescousse-de-l%25e2%2580%2599enseignement-technique-et-la-formation-professionnelle-a-kinshasa

vendredi 21 juin 2019

Nous remercions la presse et le public qui nous accompagnent pour la réussite de la Campagne de sensibilisation à l'inscription et au maintien des élèves à l'école dans la Zone de la Nsele.

lundi 13 mai 2019

Soumis par ATA le Mar, 18/09/2012 - 13:51 Bulletin-Théâtre

Mercredi 12 Septembre 2012 à 16:00:00
dbDK10622 Congo-Kinshassa)
Scène et société : haro contre l'impunité en RDC
Les Intouchables , la dernière création de l'Atelier-Théâtr'Action (ATA), un plaidoyer pour une justice congolaise plus équitable, a ouvert la nouvelle saison de son centre culturel le 11 septembre à Kimbanseke.
Les Intouchables est le fruit d'un atelier de création théâtrale de trois jours et demi sous la houlette des metteurs en scène Max Lebras, Annie Biasi Biasi et Floribert Tawite. Les commentaires des nombreux spectateurs de cette première portent à croire que la pièce est bien apparue à leurs yeux telle une caricature de leur société. Une juste appréciation du jeu des acteurs qui a voulu mettre en exergue le fait que « l'impunité vécu au quotidien est à la base de plusieurs maux dans la société congolaise », a souligné Floribert Tawite.
Le spectacle de restitution de l'atelier d'échange offert au public du voisinage a porté sur trois pièces distinctes, mieux trois expressions différentes avec pour fil conducteur le thème de l'impunité. Près d'une demi-heure, neuf à onze acteurs, selon les pièces, sont intervenus sur la scène de l'ATA. Le public, dans l'espace en chantier, et celui agrippé aux fenêtres en dehors de l'enceinte assistaient à une première du genre. En effet, « Les Intouchables » reste un exemple de « théâtre dans le théâtre », où, comme l'a expliqué Max Lebras, « les comédiens se posent des questions sur les sujets que l'on peut aborder et ceux que l'on ne peut pas ».
Différents niveaux d'impunité
« Et ici c'était en l'occurrence, poursuit-il, la question des Intouchables. C'est qu'il y a différents niveaux ‘‘d'intouchabilité'', d'impunité qui, visiblement préoccupe beaucoup les comédiens de l'ATA. Ils pensent qu'il faut dire non à cette manière de faire les choses qui empêche l'avancement du pays, son développement. C'est une force d'inertie terrible que les gens acceptent souvent par fatalisme ou par peur ou crainte de représailles ». Attitude relevée dans chacune des pièces du tout. Un général outragé par le texte d'une chanson qui ne lui convient pas et décide de faire arrêter l'interprète en était le premier exemple. Le tableau suivant a dénoncé le comportement incestueux d'un père applaudi par son clan qui approuve son forfait. Fautif, il trouve normal d'avoir engrossé sa propre fille et se félicite même de l'avoir initié quand son fils indigné lui en fait le reproche. Loin de réprimer cet acte, le pouvoir ancestral l'encourage. Et, pour finir, les intimidations auxquelles se livre une dame bien introduite dans les hautes sphères, notamment à la présidence et l'ONU viennent compléter le tableau. Ses victimes, dont une femme qui lui reproche l'incarcération de son fils, s'interdisent toute velléité au vu de son carnet d'adresse fourni.
Livré de manière assez subtile, le message des comédiens est passé. Fait sur base d'improvisations, le spectacle demande tout de même à être peaufiné, ajusté, en fonction du public. Créé en un laps de temps aussi court, trois jours et demi, il n'a tout de même pas déplu. On peut du reste trouver des excuses aux artistes quand on sait qu'il a fallu, entre autres, à Max Lebras se mettre au « diapason ». En effet, le metteur en scène belge en était là à sa première expérience de travail en Afrique noire. Sa « première fois de rencontrer des Congolais au Congo », comme il lui a plu de l'indiquer aux Dépêches de Brazzaville. Mais tout de même, il a avoué : « C'était important de mettre au point les bases minimales de travail. Signifier que je ne suis pas venu pour apporter la bonne parole. Je ne viens pas pour apporter un savoir que vous n'auriez pas ».
Un jumelage d'expériences
Admiratif quant au potentiel réel des artistes locaux, Max Lebras a renchérit : « Les comédiens et metteurs en scène d'ici ont une expérience tout aussi importante que la mienne pour certains. Donc, il n'y a pas de raison de demeurer dans cette pensée colonialiste qui stipule que le blanc sait mieux que les autres ». D'où notamment la mise en scène à trois évoquée au début. Au final, l'Atelier d'échange entre l'ATA et le Collectif 1984 de Belgique, troupe spécialisée dans le théâtre action, a porté sur un jumelage de leurs expériences respectives, a expliqué José Bau. Pour le commissaire général de l'ATA, il avait pour objectif l'amélioration de leur rendement sur le terrain. Et il a expliqué : « Nous faisons des pièces à thèmes et eux font du théâtre face à un public de nécessiteux. Offrent des représentations aux prisonniers et enfants de rue, par exemple ». Dans le cas de la pièce Les Intouchables, a-t-il spécifié : « Nous avons tenté d'intégrer leurs techniques vu qu'ils ne jouent pas seulement avec des professionnels mais vont jusqu'à les intéresser à la réalisation. Et les nécessiteux à leur tour délivrent un message aux oppresseurs ».
Nioni Masela
Photo : Un extrait de la création « Les Intouchables »

Journée porte ouverte à la Bibliothèque Communautire de l'ATA

Les écoles de Kimbanseke ont participé à la journée porte ouverte organisée par l'Atelier-Théâtr'Actions "ATA" sur le fonctionnement de la Bibliothèque communautaire.
Cette journée était faite de trois partie à savoir la visite guidée à la Bibliothèque, la présentation des installations du Centre Socioculturel en construction et les biblio-forums brillamment animé par les élèves de l'Institut Viluka, abonnés à la Bibliothèque soutenus par des récitals des élèves de l'Institut Kasa.
Bravo à ces jeunes qui comprennent que la formation est une arme qui les libèrent de la domination et de la pauvreté.
Les écoles de Kimbanseke ont participé à la journée porte ouverte organisée par l'Atelier-Théâtr'Actions "ATA" sur le fonctionnement de la Bibliothèque communautaire. Cette journée était faite de trois partie à savoir la visite guidée à la Bibliothèque, la présentation des installations du Centre Socioculturel en construction et les Biblio-forums brillamment animé par les élèves de l'Institut Viluka, abonnés à la Bibliothèque soutenus par des récitals des élèves de l'Institut Kasa. Bravo à ces jeunes qui comprennent que la formation est une arme qui les libèrent de la domination et de la pauvreté.

Trois journées de spectacles au Centre Wallonie-Bruxelles: le théâtre pour sensibiliser sur l’importance de l’enseignement

Trois journées de spectacles au Centre Wallonie-Bruxelles: le théâtre pour sensibiliser sur l’importance de l’enseignement technique
(Le Potentiel 14/06/2010)
La salle Brel du Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa a servi, du 7 au 9 juin, de cadre à trois journées de spectacles organisées dans le cadre du projet de la Coopération technique belge (CTB) sur l’appui à l’enseignement technique et à la formation professionnelle.
Ces journées de spectacles ont été destinées aux élèves de six écoles techniques et industrielles, notamment, l’Iti-Gombe, l’Institut professionnel de la Gombe (Ip-Gombe), l’Eproba-Lemba, l’ITIP/Ngaliema, l’INPP-Limete et le Lycée Technique de Limete. Soixante élèves (dix par école) ont participé à cet événement sous l’encadrement de l’Asbl Atelier Théâtr’Action (Ata) qui a travaillé dans la mise en scène des saynètes, alors que les textes ont été écrits par les élèves.
La valorisation de la formation professionnelle a été le thème central des spectacles livrés pendant les trois jours autour des filières telles que la mécanique, la construction, la maçonnerie, la plomberie, l’électricité, la menuiserie, la coupe et couture, la commerciale et administrative, les nouvelles technologies de l’information, etc. « Le développement d’un pays passe par la technique » a été l’essentiel de la pensée véhiculée à travers les six saynètes des élèves de deux instituts. Les élèves ont, à travers le théâtre, montré que l’enseignement technique a été à la base du développement de la Chine et du Japon. Outre la portée accordée à l’enseignement technique, les élèves ont également mis en lumière la parité dans leurs saynètes, la capacité de la femme à se prévaloir dans le domaine technique.
La question de la présence de la femme dans le circuit technique a été relayée par les élèves du primaire qui ont souligné qu’il n’y a pas de métier exclusif. Et de soutenir : « L’homme et la femme ont les mêmes aptitudes et les mêmes potentiels intellectuels. Seules la détermination et la volonté peuvent les aider à parvenir à atteindre les résultats escomptés ». Coordonnateur du Projet d’appui à l’enseignement technique et formation professionnelle de la Coopération technique belge, Joël Leroy a, à la fin des journées, affirmé que la RDC disposera de bons techniciens dans les jours à venir. C’était après avoir mentionné les efforts fournis pour l’adéquation entre la formation et l’emploi.
Par Martin Enyimo
© Copyright Le Potentiel

Des élèves mobilisés par le théâtre pour être messagers

Enseignement technique et formation professionnelle, des élèves mobilisés par le théâtre pour être messagers
L’atelier de mise à niveau des élèves à la création
des spectacles pour la valorisation de
l’enseignement technique et la formation professionnelle a démarré, mardi 02 mars 2010, à l’ITI-Gombe. Inclus dans le projet d’Appui à l’Enseignement Technique et à la Formation Professionnelle de la Coopération Technique Belge ((AETFP-CTB), ce volet se propose de mobiliser des élèves des écoles techniques et industrielles afin qu’ils deviennent des messagers de la promotion de l’enseignement technique. Cette sensibilisation par le théâtre vise à les responsabiliser face au défi de la pauvreté. Un atout indispensable pour le développement d’une nation. L’Atelier Théâtr’Actions, ATA en sigle, une asbl d’animation et d’écriture dramatique, a offert ses services pour soutenir la vision des jeunes dans la promotion de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, particulièrement dans les huit filières appuyées par le projet AETFP. Il s’agit, notamment de : mécanique, électricité, construction, coupe-couture, commerciale & administrative, agriculture générale, vétérinaire et électronique. Pour cette phase- pilote, six écoles techniques sont retenues: ITI-Gombe, IPG-Gombe, EPROBA à Lemba, ITIP Ngaliema, INPP à Limeté et Lycée Technique de Limeté. De l’avis de M. José BAU, Commissaire général de l’ATA : « Sur un total de 60 élèves retenus, il y aura un effectif de 10 élèves par école, en plus de leurs encadreurs au nombre de 6. Cet atelier de mise à niveau a consisté à donner les notions générales sur la pratique théâtrale. Ensemble avec les participants, nous avons fixé le calendrier de travail et planifié les heures de répétition. Nous avons demandé un travail de table consistant à récolter toutes les données, les attentes et les visions des participants selon la philosophie du projet. Viendra par la suite, la conception de l’écriture dramatique, la mise en scène et l’harmonisation des données obtenues du 18 au 27 mars 2010. Les répétitions démarreront du 1 au 30 avril. Enfin, les corrections et les pré- tests sont prévus au mois de mai. Trois encadreurs professionnels et un superviseur de l’ATA assureront la formation et le suivi dans les écoles respectives durant trois mois, soit du 2 mars au 30 mai. »
Réactions des enseignants encadreurs
Pour Blaise Makuntulu, directeur de discipline adjoint de l’Institut Technique Professionnel de Ngaliema (ITP/G) : « C’est une première expérience pour la plupart de nos élèves. Au fur et à mesure qu’on avance, nous nous attendons à des résultats positifs grâce à ces saynètes à vison éducative. »
De l’avis de Massamba Ndombasi, Professeur de français à l’Institut Technique Industrielle de la Gombe (ITI/G) : « J’ai beaucoup aimé cette séance qui convie les élèves à la pratique de l’excellence. Les encadreurs de théâtre ont appuyé de manière pratique les leçons maintes fois répétées aux élèves. A savoir, soigner sa diction et porter haut sa voix. Je crois qu’en fournissant ces efforts, ils s’amélioreront à l’école. En plus, ca sonne la renaissance du théâtre classique oublié par la jeunesse au profit du théâtre populaire… »
Pour Cadet Bololembe, professeur de français à l’Institut Professionnel de la Gombe(IPG) : « Cette façon d’encadrer permet une nouvelle orientation qui étalera les nouveaux talents en herbe ! C’est une activité qui ouvre leur horizon et leurs capacités intellectuelles. »
Enfin, selon M. Jean-Paul Kabongo, professeur de maçonnerie, topographie, connaissances de matériaux… « Nous sommes valorisés effectivement en étant nous-mêmes vecteurs de communication de la plus value de nos métiers.
A l’heure actuelle où la RD Congo est en pleine reconstruction, il nous faut des ouvriers qualifiés pour relever le défi. Cette sensibilisation des jeunes contribuera à la fin des mythes de diplômes pour espérer occuper les places de choix.» A la fin des travaux, M. José Bau a déclaré : « J’ai senti des élèves super motivés pour faire le théâtre. Ils se sentent acteurs dans la construction du pays en contribuant à la valorisation de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
Eddy Kabeya

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Lutte contre le sida par le théâtre et la vidéo

En marge de la cérémonie, l’Ata a lancé la campagne de sensibilisation contre le sida. Un extrait d’une saynète devant faire le tour de tous les quartiers de Kimbanseke a été interprété par ses comédiens. Comme message principal de la pièce théâtrale, l’on retient cet appel des jeunes à la prise de conscience du virus qui décime l’humanité en allant se faire dépister et à cesser de rêver pour un paradis lointain que celui qu’on prépare soi-même en se donnant au travail. A ce sujet, le commissaire général de l’ATA, José Bau, a dressé ce constat : « Ce présent projet est initié pour le développement de Kimbanseke après un triste constat. Plus de 80% de jeunes de notre commune sont filles-mères. Et, parmi les causes essentielles, l’on a dénombré l’absence des loisirs sains, des bibliothèques ou salles de lecture… Nous avons pensé pouvoir encadrer la jeunesse en leur apportant un cadre idéal. »
Et, le bourgmestre de Kimbanseke, qui est lui-même un homme de culture et professeur à l’Ina, d’ajouter : « Cette pièce nous interpelle tous en tant que parents de savoir gérer et assurer l’éducation sexuelle de nos enfants comme faisaient, jadis, nos ancêtres au village autour du feu. A nos artistes, il faut tenir compte de niveau de la population pour que le message essentiel passe ! »
La campagne de sensibilisation contre le sida est soutenue par la Fondation hollandaise NASF.

Des matériels musicaux pour la commune de Kimbanseke remis à l’ATA

Ce sont ces instruments musicaux pimpant neufs que l’autorité communale a officiellement confiés, jeudi 14 janvier 2010, pour leur gestion à l’ATA.
A l’occasion, le bourgmestre Edouard Gatembo s’est adressé en ces termes aux artistes de Kimbaseke : « De prime abord, je vous présente tous mes meilleurs vœux pour l’année nouvelle que nous plaçons sous le signe de la responsabilité collective. Que ce don de la CTB puisse suscita en chacun de vous une réelle contribution pour le développement de notre commune. Vous êtes désormais les tambours de la communauté de Kimbanseke. Ceci signifie que vous disposez du pouvoir pour bien éduquer la jeunesse. Artistes et hommes de culture de Kimbanseke, je vous convie à vous investir corps et âme à sauver le pays de la dépravation des mœurs. Avec ces matériels, nous allons organiser, chaque dimanche, des activités mettant en exergue les valeurs culturelles de toutes les tribus de Kimbanseke. » par Eddy Kabeya

« Au lieu de se discipliner (…) la danse poursuit lamentablement sa chute vers la médiocrité »

L’Avenir : Voulez-vous vous présenter aux lecteurs de l’Avenir ?
José Bau : Je vous remercie pour cette possibilité que vous m’accordez, en vue de partager mon point de vue sur ce sujet. Je suis José BAU DIYABANZA, animateur culturel. J’ai une licence en animation culturelle et développement du prestigieux Institut National des Arts (INA/Kinshasa). Je suis dramaturge et Commissaire Général du théâtre pour le développement, l’Atelier-Théâtr’Actions « ATA », installé à Kimbanseke. Cette troupe s’occupe des animations, des formations et des recherches. Nous avons une Bibliothèque Communautaire et un Centre d’initiation aux Nouvelles Technologies de la Communication. Je dirige la Fédération Congolaise d’Improvisation. Je travaille comme animateur culturel au Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa.
Pouvez-vous affirmer que l’évolution de ce domaine artistique qu’est la danse répond à vos attentes ?
Malheureusement non ! La danse est un art comme la peinture, la coiffure, la photographie ou le cinéma. C’est une partie de la vie et détermine la grandeur d’une culture ou d’une civilisation. Certains chorégraphes continuent de faire son honneur, comme Longa Fo, Lisette Nsimba, Léa Ndumba, Les Diba Danse, David Kawama, Jacques Bana, Faustin Linyekula et son Studio Kabako, Djodjo Kazadi, Papy Ebotani ou Lambio Lambio. Nous parlerons de l’évolution si nous nous fixons une période donnée. Actuellement notre danse (ndombolo) est en perdition, par rapport aux autres expressions artistiques. Au lieu de se discipliner, en vue de réguler la musique, la danse poursuit lamentablement sa chute vers la médiocrité. Tout remonte vers la fin des années quatre vingt lors de l’invasion de notre ndombolo et l’uniformisation des pas de danse pour tout les orchestres.
Nous risquons de donner raison aux conclusions du philosophe Kangafu Vingi qui déclarait dans « Libérer la culture » que la culture actuelle est tirée chez des voyous, elle est faite par des voyous, pour être consommée par des voyous ». Au lieu de plaire et d’utiliser le corps entier, la danse se limite au bas du nombril, en exagérant sur l’exhibition des parties intimes. Son créateur n’est plus un modèle.
- L’Avenir : Que reprochez-vous à ceux et celle qui exercent la danse comme gagne-pain à Kinshasa ?
José Bau : C’est encourageant d’avoir des personnes qui croient qu’elles peuvent vivre de la danse, comme profession. Mais c’est décevant de constater que beaucoup d’entre elles ne veulent pas être conséquentes de leur responsabilité. La danse est le seul art où le recours au comptage est plus important. Donc elle est soumise à une loi exigeante. Elle ne se fait pas au hasard ; mais elle s’apprend et exige une concentration. Que les danseurs se souviennent qu’ils ont un pouvoir convaincant. Pratiquer la danse sans costume approprié la détériore et l’avilit.
- L’Av : Comment réagissez-vous quand des leaders d’orchestres et des télévisions locales proposent au public des danseuses à moitié vêtues et exhibant des danses parfois obscènes ?
La danse n’est pas mauvaise, les ténues légères ne seront pas nuisibles si les télévisions et les chorégraphes nous proposaient aussi autres choses. Notre nation regorge plus de quatre cent cinquante orientations culturelles. Ce ne sont pas des sources d’inspiration qui manquent, mais c’est leur maîtrise qui pose problème. La danse devrait être orientée selon les circonstances et les lieux de diffusion. La danse qui accompagne la sortie des jumeaux, les obsèques d’un chef, la fin d’une circoncision ou de l’initiation des jeunes adultes, est souvent très obscène, mais n’est pas accessible à tous. Les réalisations de Cultura Pays Vie de Félix Wazekwa, Zaïko Langa Langa ou Tabu Ley Rochereau ne sont pas mal présentées. Le grand problème est la formation de la population à consommer la culture avec honneur. L’Etat a, pour ce faire, le devoir de donner la bonne culture à son peuple.
Certains parents craignent pour leurs filles d’œuvrer comme danseuses, estimant que cela est une porte ouverte à la prostitution. Qu’en pensez-vous ? La danse n’est pas une piste menant vers la prostitution, mais elle expose son pratiquant à une masse incontrôlée. Les parents qui craignent de leurs filles n’ont pas raison. Aucune profession n’est actuellement exclue de cette prise. De la bureaucratie au marché, de l’université à l’hôpital, les filles restent exposées. Tout dépend de l’éducation de base reçue, de sa discipline et de l’honneur personnel.
Croyez-vous que dans le contexte de la mondialisation, il y ait lieu d’envisager la réhabilitation de la danse en RD Congo comme valeur culturelle ? Il y a la loi du donner et du recevoir qui domine ici. Pour envisager une réhabilitation de la danse en RD-Congo, nous devons avoir le courage d’accepter notre faiblesse et nos limites. Nos éminents chorégraphes excellent sur des podiums internationaux, pendant que sortir du pays pour le représenter à l’extérieur est devenu presque impossible, à cause notamment des multiples mesures de restrictions en vigueur.
Ce sont les chefs d’orchestres et leurs chorégraphes qui doivent se positionner. En RD Congo, la danse souffre de l’amateurisme et de l’improvisation, du manque d’appui officiel et de cadre logique. Pourtant, elle (la danse) doit se confirmer, se préparer à s’exporter et accorder une place aux échanges. Nous avons l’INA et son Centre de recherche le CEDAR qui devraient écrire et normaliser notre danse, mais cet institut supérieur n’a même plus de bâtiments. L’Etat est obligé de lui donner des possibilités et des facilités d’accomplir ses missions. Au regard de cet imbroglio, il y a lieu de se demander : Dans la vie courante, quelle place les Congolais accordent-ils aux professionnels des arts du spectacle et aux animateurs culturels formés à l’INA ?
Qu’attendez-vous, de ce fait, du ministère de la Culture et des Arts et de l’INA, en tant qu’école de danses ?
Le rôle du pouvoir de tutelle est important dans l’amélioration de l’image de la danseuse dans les médias congolais. Le Ministère de la Culture a compétence d’interdire ou de féliciter, par décret, les mauvaises ou les bonnes pratiques. Il doit ouvrir l’œil et le bon pour donner des moyens d’expression aux chorégraphes formés. Il n’y a jamais eu de subvention dans le secteur de l’art en RD Congo ; mais coloré de contraintes et d’obligations. Les artistes sont seuls et se battent comme des orphelins. Pour produire, ils recourent souvent à leurs relations. Ils n’ont rien à rendre à l’officiel. Que les services de régulation des médias aussi se responsabilisent ! Nous avons la chance d’avoir une institution comme l’INA en RD Congo. Il doit continuer à former et à organiser des sessions de courte durée, pour la mise à niveau des chorégraphes. Il doit servir de conseiller au Ministère de la Culture et aux médias, pour la promotion et la diffusion de la danse.
Le gouvernement, voilà trois mois, a rendu hommage à Me Taureau pour une éclatante carrière d’une soixantaine d’années d’organisateur de spectacles et de manifestations populaires. L’homme est âgé de 87 ans, Il a un passé marquant de maître danseur. Un commentaire de votre part ? L’hommage rendu à Maître Taureaux est louable, mais ne correspond pas à son rang. Il est l’image de ceux qui ont marqué notre art par son engagement à la cause de la jeunesse. Il est un monument à respecter. « Quand tu ne veux pas aller avec l’albinos qui connaît le chemin qui mène à la rivière, tu n’auras jamais de l’eau », dit un adage. Comme pour d’autres grands de la culture congolaise : le plasticien Lufwa, Mongita, Tshitenge N’Sana, Ana Kayembe ou Maboke Ngaliema, l’Etat devrait construire de grandes salles de spectacles en leur honneur.
Rendons à notre population une bonne danse, elle est là. Cet effort doit être soutenu. Que chacun, en ce qui le concerne, s’efforce d’apprendre. Que l’Etat revoie la mission de l’école en socialisant celle-ci. Que la danse soit enseignée comme une expression d’une société ordonnée, pour bâtir un pays plus beau qu’avant. Nous regrettons beaucoup, car les personnes actuelles marchent la tête en bas, les jambes en haut. L’impression qui s’en dégage est que le ridicule ne tue plus chez nous.
Propos recueillis par Payne

Bientôt, un Centre socio-culturel

Bientôt, un Centre socio-culturel
(Rega Diana Sangewa (Stg Ifasic) et Eddy Kabeya )
Considérée comme la commune la plus peuplée de Kinshasa, la capitale congolaise, Kimbaseke va, bientôt se doter de son premier Centre socio-culturel depuis sa création. Le cadre choisi est situé sur l’avenue Vundulu n°1 bis, près du Complexe scolaire de l’Armée du Salut en allant vers le cimetière. C’est la propriété de l’Asbl culturelle Atelier Théâtr’Actions, ATA en sigle qui a été félicité par les autorités provinciales et coutumières pour ce geste lors de la cérémonie de pose de la première pierre, samedi 30 mai 2009. Une manifestation grandiose qui a vu le Chef coutumier et ses lieutenants asperger l’alcool traditionnel « Nsamba » et le « makasu » en signe de sanctification du Centre. Alors que de son côté, le Représentant du Vice-gouverneur a officiellement posé la pierre proprement dite.
Justifiant son choix d’ériger en ce lieu une grande bibliothèque, une salle de spectacle, d’internet et de ciné-vidéo, José Bau Diyabanza, Commissaire général de l’Ata a souligné : « Cette initiative vise à faciliter les jeunes de cette commune de rester à la Une d’actualité du monde sans aucun complexe face à leurs collègues d’ailleurs. Ils pourront s’approprier le savoir-faire et accéder aux jeux sains d’esprits favorisant le progrès social d’une communauté en particulier et d’une nation en général. Ceci étant la suite logique d’une enquête qui a révélé un triste bilan. A savoir, la commune de Kimbaseke dispose de 178 terrasses ou débits de boisson et 87 cellules de prière mais aucun cadre sain de divertissement pour ses enfants ! » Prenant la parole à son tour, le Chef coutumier du village Mfumu Ngandu a, tout en encourageant l’Ata, exaucé les autorités au respect de la parole donnée. « Cette population souffre de presque tout alors qu’elle est l’épine dorsale de la ville de Kinshasa. Mais, elle souffre toujours de manque d’énergie, d’eau et d’infrastructures malgré les engagements des politiques lors de la dernière campagne électorale ! » Pour le représentant du Vice-gouverneur de Kinshasa qui a été au four et au moulin pour le soutien du projet Ata : « Nous ne devons pas baisser le bras à cause de la crise multiforme qui frappe la RDC. Cause pour laquelle le gouvernement provincial encourage de telles initiatives qui contribuent à l’effectivité des cinq chantiers de la République. A la population de ce lieu, nous appelons à la prise de conscience afin d’en assurer la protection » Belles cérémonies agrémentées chaleureusement par la Fanfare Masolo, composée de jeunes de la rue, et le ballet folklorique Mikama de Humbu.
2009-06-03

La Fédération Congolaise d’Improvisation (FCI) contribue à la promotion du théâtre en milieu universitaire.

La Fédération Congolaise d’Improvisation (FCI) contribue à la promotion du théâtre en milieu universitaire.
Les sept équipes d’improvisations formées d’excellents jouteurs sont décidées d’apporter leur participation à la promotion des arts scéniques en milieux estudiantins. Ceci pour donner une autre manière de représenter la vie sociale sur une scène. sous forme d’une compétition.
La remise des prix des lauréats du Festhamu’2008 organisé ce mardi 30 décembre 2008, par l’Université Théâtre Sélection de l’excellent Jules Molasso Micha est l’occasion choisi pour cette opération.
Cette cérémonie a lieu au Studio Maman Angebi de la Cité de la Radio et télévision Nationale Congolaise.
Les initiateurs du match d’improvisation qui sont venus animé un stage de renforcement des capacités des artistes de la sous région ont présenté ce jeux créé le 12 septembre 1977 au Québec, sous la gouverne du Théâtre Expérimental de Montréal, par l'unique Robert Gravel, qui souhaitait expérimenter de nouvelles formes théâtrales et approches du public1. Afin de casser l'élitisme du théâtre, ils ont l’idée d’utiliser la forme du sport, en parodiant le populaire hockey sur glace (décorum et règles).
Le concept a été déposé par leur soin sous le nom de « match d'improvisation » et des championnats du monde d'improvisation furent même introduits.
À l'origine, cet aspect compétition a été décrié par les comédiens : d'une part, il attaquait la création classique; d'autre part, il révélait la compétition qui existe réellement dans le monde du Théâtre. Mais cette notion de conflit, source de danger pour les improvisateurs, intéresse le public et bouscule l'improvisation, poussant à la créativité et la spontanéité.
Ce concept s'est développé avec beaucoup de succès au Québec d'abord, puis dans le monde francophone essentiellement. Il existe toutefois des ligues d'improvisation partout dans le monde dans différentes langues, que ce soit en anglais aux États-Unis ou en espagnol en Argentine et Espagne.
Pour la Fédération Congolaise d’Improvisation, l’organisation de cette compétition en milieu relève d’un grand souci d’accompagner les hommes de la science de consommer une culture de qualité de fiable.
Une série des formations sera organisé dans les campus universitaires et Instituts supérieurs de la capitale pour permettre aux étudiants et différentes communautés académiques de créer des équipes et des ligues en vue d’améliorer les divertissements et rencontres artistiques.
La FCI a animé quatre ateliers et trois tournois d’improvisation en 2008. Celui du relance ment en février mars au profit de 56 artistes et former les sept équipes de la fédération, en juillet avec la participation de la belge Delphine Noël, en août avec les françaises, Pauline et Marion et l’atelier régional de novembre qui a réunis des artistes du Cameroun, de Centrafrique, du Congo Brazza, de la France et de la RDC animé par Luc Senay supervisé par Yves Cournoyer de la Ligue Nationale d’Improvisation du Canada. Le tournois d’avril été organisé pour présenter les équipes et les résultats d’atelier, e, juillet celui des grande vacances destiné à tout public et de décembre en milieu scolaire et universitaire.
La FCI veut atteindre les jeunes pour la formation des « Ligues d’Ados Impro » et des ligues en milieu universitaire pour en faire autant.

Avec la collaboration de LNI du Québec et d’ATA : Les artistes congolais à l’école du théâtre d’improvisation

Une collaboration qui s’annonce fructueuse s’annonce d’ores et déjà entre le Canada et la RD.Congo dans le domaine culturel.
En effet, sous l’impulsion de la Ligue Nationale d’Improvisation, (L.N.I) du Québec, l’Atelier Théâtr’Action, « A.T.A » de la RDC a organisé une session de formation sur le théâtre improvisé à l’intention des jeunes artistes venus d’Afrique (Cameroun, RDC, RCA) et de la France.
Tenue du 08 au 11 novembre 2008 au Ciaj (Centre d’initiation artistique pour la jeunesse), à Kinshasa/N’djili, cette formation sur le théâtre d’improvisation a été animée par le Canadien Luc Senay du Québec.
L’atelier a permis aux participants (jouteurs) de renforcer leurs aptitudes en écriture spontanée avec l’imaginaire et sur les gestuels dans le théâtre improvisé. A travers des exercices sur le « match d’impro », les acteurs ont amélioré leurs capacités sur la maîtrise d’autocréation scénique.
Pour le formateur Luc Senay, l’improvisation théâtrale n’est pas un théâtre d’humour mais c’est un spectacle hors pair dans lequel l’acteur utilise son personnage. L’artiste crée dans la comédie une situation sur scène au fur et à mesure qu’elle se développe.
Des leçons approfondies sur l’Impro
L’animateur fait le parallélisme avec un match de football qui ne demande pas trop pour être joué mais juste l’énergie et la maîtrise du jeu.
Du côté congolais, la formation a été bien assimilée grâce à la performance des acteurs sur la vaillance corporelle et l’accessibilité.
C’est ainsi que le technicien canadien n’a pas manqué d’encourager José Bau, Coordonnateur de l’ATA et la Fédération congolaise d’improvisation qui assure la formation permanente pour le développement durable.
Selon Ives G. Cournoyer, Président du conseil d’administration de la L.N.I, cet atelier d’improvisation soutenu par l’Organisation Internationale de la Francophonie poursuit un objectif idéal, celui d’encourager les échanges culturels dans le monde francophone.
Cette formation a été une occasion propice pour La Ligue nationale d’improvisation d’échanger avec la fédération congolaise d’improvisation pour la meilleure façon de prolonger et de se donner les moyens de pérenniser l’art mouvant auprès de jeunes. L’atelier d’impro restera un cadre permanent de la culture entre différentes structures pour leur permettre d’avoir plusieurs informations classiques en vue d’ouvrir l’esprit sur le théâtre improvisé.
Zoom sur la LNI
La Ligue nationale d’improvisation du Québec est née grâce aux comédiens Robert Gravel et Yvon Leduc, tous deux animateurs de sports. En 1978, les deux amis vont créer le match d’improvisation théâtrale en s’inspirant du « hockey sur glace», un sport national du pays. Depuis, les passionnés d’art oratoire et les finalistes d’écoles de théâtre se retrouvent sur cette patinoire sans glace pour expérimenter leurs talents d’auteurs, metteurs en scène ou interprètes. Ce spectacle attire les amateurs de théâtre d’improvisé qui aiment voir se créer devant eux des histoires ou des récits fantastiques.
Apport de la Francophonie
Même si sa forme est ludique, le match d’impro demeure un laboratoire vivant où le burlesque côtoie le drame. Ce spectacle, précise-t-on, est régi par des règles précises et demande la participation du public qui s’exprime sur la qualité des improvisations qui lui sont présentées.
Rappelons qu’en marge du 12ème Sommet de la Francophonie en octobre dernier au Québec, la Ligue a présenté des spectacles de théâtre improvisé mettant en vedette des acteurs représentant treize pays membres. Cette grande rencontre de la parole, de la créativité et de l’imagination a été une occasion unique de démontrer les richesses et les différences culturelles de peuples qui partagent une même langue.
S’inscrivant dans la plus pure tradition orale, le « match d’impro » est aussi le témoin moderne d’une certaine démocratisation de la culture de la francophonie.
Jordache Diala
13-11-2008 - 08:54:44

ATELIER REGIONAL D’IMPROVISATION DE KINSHASA

ATELIER REGIONAL D’IMPROVISATION DE KINSHASA
DU 08 au 11 novembre 2008
Titre : Atelier régional d’improvisation de Kinshasa
Période : du 08 au 11 novembre 08
Lieu : CIAJ /Nd’jili
Organisateur : Fédération Congolaise d’Improvisation /Atelier-Théâtr’Actions « ATA »
Adresse : 178, avenue Commerciale Q.7 Kinshasa – Nd’jili RDC
Personne de contact : José BAU DIYABANZA, Commissaire Général (0818139149)
Animateur : Luc Senay (Comédien Canadien)
Supervision : PDG Yves Cournoyer (Président du Conseil d’Administration et Directeur Général du Théâtre de la Ligue Nationale d’Improvisation du Québec.
Participants : Les comédiens d’Afrique central : Cameroun, Gabon, RCA, Congo Brazza, Rwanda, Burundi et RDC.
Justification: Le théâtre étant un art d’exposition de la vie sur une scène devant un public pour édifier, confirmer ou divertir, sa pratique pour le développement de la communauté est fréquent dans notre société.
L’improvisation est une des techniques utilisées par l’artiste pour l’aider à accroître ses sens d’observation, de conception et de présentation d’une situation quelque soit l’environnement dans lequel il est placé, pourvu qu’il arrive à faire passer un concept positivement.
Cette pratique rendue compétitive, partie du Canada, fait aujourd’hui une méthode qui réunie des artistes de diverses disciplines, langages et cultures pour se retrouver, partager et s’évaluer.
Plusieurs rencontres et compétitions sont organisées à travers le monde.
Notre pays a déjà pratiqué cette méthode vers les années 97 et avait pris part à la prestigieuse coupe du monde d’improvisation en France en 1998.
La Ligue représentant la RDC n’étant récompensée que par un titre de meilleur jouteur (joueur d’impromatch théâtral), la complexité des règles et le manque du coaching avaient découragé les initiateurs de l’époque.
Relancée en 2005 par l’Atelier-Théâtr’Actions « ATA », la Fédération Congolaise d’improvisation a pris un ampleur exceptionnel.
Elle se caractérise actuellement par une union des comédiens de toutes tendances. A ce jour, sept (7) équipes en font parties, des pratiquants, des enseignants, des débutants et des sympathisants s’y retrouvent.
Cette fédération organise des formations pour améliorer la qualité des artistes qui utilise le théâtre à la télévision qu’en milieu scolaire.
Elle anime des chantiers locaux et internationaux, dont les deux derniers groupes sont venus de la Belgique et de la France.
Le groupe de Kinshasa était invité à prendre part au Sommet de la Francophonie de Québec en octobre 2008.
L’atelier que nous organisons maintenant se diffère du fait :
• qu’il sera animé par le fondateur de cette technique, la Lingue Nationale d’Improvisation (LNI) du Canada, qui a accepté notre invitation, pour renforcer les capacités des artistes congolais
• qu’il associera des artistes d’autres pays africain (Cameroun, Gabon, RCA, Congo Brazza, Ruanda, Burundi et RDC.)
• que le PDG Yves accompagnera personnellement cette formation pour prendre des contacts officiels afin de relancer une collaboration entre les artistes francophones.

La troupe ‘‘Taureau’’ remporte la première édition du Caucus de théâtre d’improvisation

C’est un spectacle haut en couleurs que la troupe de théâtre Taureau a eu à présenter le week-end dernier aux spectacteurs. Les acteurs de la troupe se sont bien distingués sur scène à travers leur spectacle. C’est ce qui explique leur démonstration en force, en battant en finale la troupe théâtrale Bine Aromate.
Comme on peut le constater, la particularité de ce genre de compétition de théâtre résulte du fait qu’il faut être fort en improvisation. Taureau avec ses acteurs dont Kisita ont eu le mérite de bien présenter leur travail en jouant sur scène trois thèmes de théâtre à la grande satisfaction du public qui a voté pour ce groupe.
Ce concours de théâtre qui a réuni en tour finale quatre groupes (Bine Aromate, Lion, Léopard et Taureau) avait comme objectif d’aider le public à juger un spectacle non par fanatisme des acteurs, mais plutôt par le message instructif qu’il reçoit en s’intéressent au théâtre.
‘’Le public doit savoir que le théâtre ne se fait pas seulement pour rire, mais plutôt pour tirer la leçon morale’’, a fait savoir le commissaire de la fédération congolaise du théâtre d’improvisation, José Bau, la crise alimentaire, l’électricité et l’infidélité sont les thèmes exploités durant le concours.
La première édition du concours de théâtre d’improvisation a été couronné d’un grand succès à un public très nombreux en majeur partie jeune, a assisté aux spectacles. Le public durant le spectacle de théâtre d’improvisation n’ont pas hésité à applaudir à chaque instant les meilleures improvisations des acteurs.
A un certain moment, ils réclamaient même que d’autres scènes soient rejouées au point de créer ambiance sans précédent dans la salle lors de ce concours du théâtre d’improvisation. Le groupe du théâtre Taureau va donc représenter la République Démocratique du Congo dans le prochain concours du théâtre d’improvisation qui se déroulera au niveau international.
Agnès MAKANDA
Stagiaire/INA

STAGE D’INITIATION AU THEATRE D'IMPROVISATION

Imaginez une scène théâtrale sous forme d’un combat de boxe
alors découvrez le théâtre d'improvisation dans une ambiance conviviale.
Pour apprendre le théâtre d'improvisation en s'amusant
et devenir arbitre ou coach.
La Fédération Congolaise d’Improvisation propose son premier atelier d'improvisation dans une ambiance ludique.
Inscrivez-vous maintenant ! Ne renvoyez rien au lendemain
T’en fais pas mon vieux !
Information et Inscription : dès à présent en envoyant ses coordonnés à l’ATA avant le 23 février 2008 à 18h00
STAGE D’INITIATION AU THEATRE D'IMPROVISATION
POUR QUI ? Vous voulez découvrir l'improvisation, jouer à un match d'impro, vous avez entendu parler d'une forme de théâtre qui ne nécessite pas d'apprendre son texte, vous êtes tenté par une activité collective basée sur la confiance et la communication…
ce stage est fait pour vous !
Nul besoin d'avoir déjà pratiqué le théâtre ou l'improvisation, ni même de savoir à quoi ça retourne: La FCI est là pour vous faire découvrir les valeurs et les techniques de l'improvisation.
POURQUOI ? Devenez arbitre, coach ou auteur, metteur en scène et interprète et retrouvez votre âme d'enfant: amusement, spontanéité, créativité, entraide et plaisir sont au programme !
L'improvisation est une forme de théâtre spontané sans texte ni mise en scène prédéfinis.
Véritable outil pédagogique, elle développe la communication et l'imaginaire.
Contact: Atelier-Théâtr'A
Mélangez de l'écoute, du respect des autres, de la construction en commun, parsemez le tout d'une dose de techniques théâtrales et de plaisir, secouez et hop !!!
Vous voilà en train d'improviser.
Dans une ambiance conviviale et ludique, vous apprendrez à écouter les autres, à vous exprimer de façon nette, à vous placer dans un espace, à utiliser votre corps, à respecter des contraintes …
Vous en repartirez avec plein de nouvelles idées, et même de nouveaux amis.
COMMENT ? L'atelier est basé sur la pratique d'exercices d'improvisation entrecoupés d'explications et d'analyses. Chaque exercice est abordé de la manière suivante:
1. explication de l'exercice, de ses contraintes et de ses buts, 2. pratique de l'exercice
3. retour sur les buts, analyse et discussion
Ainsi d'une manière ludique, vous pratiquez l'improvisation tout en connaissant le pourquoi des règles et des mécanismes de l'impro.
Vous pourrez également détecter vos points forts et vos points faibles en fonction de votre aisance en fonction des différents exercices, chaque exercice représentant un point-clé de l'improvisation.
OBJECTIFS ? • - améliorer sa communication,• - développer l'écoute active , - gagner en confiance personnelle et collective,• - développer son imaginaire• - gérer son corps• - réagir avec aisance dans des situations inattendues • - générer des idées et susciter la créativité - prendre du plaisir tous ensemble
PAR QUI ? La formation du stage sera assurée par les comédiens de l’ATA…
OU ? Le lieu du stage sera l’ATA, situé à Kinshasa, avenue commerciale N°178 Q.7 Commune de N’djili
COMBIEN ? Pour un stage de théâtre week-end : samedi 13h-18h et dimanche 10h-17h
participation aux frais du stage: volontaire
Nombre de participants limité à 12 personnes maximum pour la formation des arbitres et 24 pour les coachs.
S'INSCRIRE ? Envoyez vos coordonnées par courriel ou téléphoner au siège de l’ATA.
Contact: 178, avenue Commerciale Q.7
Kinshasa - Nd'jili RDCongo

L’Ata distribue la Bd « Monzeli » aux élèves de Kinshasa dans le cadre de la lutte contre le Sida

L’Ata distribue la Bd « Monzeli » aux élèves de Kinshasa dans le cadre de la lutte contre le Sida
Kinshasa, 05/02/2008 / Culture
L’Atelier Théâtr’Actions (Ata), a distribué dernièrement au Centre Wallonie Bruxelles un lot des bandes dessinées (100) « Monzeli » aux élèves d’une vingtaine d’écoles de la ville de Kinshasa. Cette activité s’inscrit dans le cadre du programme de lutte contre le VIH/ Sida en milieu scolaire du Centre pour la promotion de la santé de Kangu Mayombe (CPS) en collaboration avec l’Ata.
L'édition de ces bandes dessinées était rendue possible grâce au financement de l'Ambassade des pays-Bas en RDC qui était représentée par son chargé de la coopération. L'éducation nationale était représentée par son secrétaire générale qui a encouragé la pratique de la lecuture aux élèves. Un représenatant des écoles avait dit un mot de remerciement aux organisateurs. un extrait de la pièce Monzeli était jouée par les acteurs de l'ATA à la satisfaction des participants.
« Monzeli » relate la mésaventure d’une jeune fille qui a été exclue de l’école après avoir été rendue grosse. C’est de façon miraculeuse qu’elle n’a pas été atteinte de la maladie du siècle. La vie de Monzeli va connaître une issue heureuse. Elle va se marier avec le premier amour de sa vie, Makaya. Pour sa petite réalisation, l’Ambassade des Pays-Bas a financé ce projet.
(Ern.)
St.H.M’B/Uhuru
Last edited: 05/02/2008 14:40:01

José Bau : le théâtre d’intervention fait vivre son homme

José Bau : le théâtre d’intervention fait vivre son homme
Kinshasa, 29/01/2008 / Culture
Sa particularité est d’amener le théâtre auprès des populations tels que dans les écoles, des hôpitaux, les prisons et les marches.
Atelier Theâtr’ Action (Ata) a déjà fait ses preuves dans le domaine des théâtres d’interventions dans la capitale et l’intérieur du pays. Cette structure théâtrale surmonte des dûmes de campagne en campagne pour apporter des messages forts aux populations à travers un genre de théâtre dit engagé ou d’intervention.
Sa particularité est d’amener le théâtre auprès des populations tels que dans les écoles, des hôpitaux, les prisons et les marches. L’Ata s’illustre dans les endroits les moins attendus, en se produisant dans certains cas en plein air à la croisée des artères, aux marches, etc. La thématique, c’est son fort. Il embrasse plusieurs sujets ayant traits tels qu’à la prévention des populations contre les maladies, à la lutte contre les anti-valeurs, jusqu’à la sensibilisation du public sur les questions de l’heure.. . telles que les élections. Bref, l’Ata oriente ses interventions théâtrales sur plusieurs thèmes pouvant garantir l’épanouissement des populations par la base. C’est face à cette démarche louable que la rédaction a approché José Bau, le promoteur de l’Ata pour avoir idée sur le théâtre d’intervention.
La lecture de José Bau
Le théâtre d’intervention a parcouru dans notre pays un long parcours. José Bau fait sa lecture par rapport à l’évolution dans les troupes: de théâtre d’intervention a beaucoup évolué à Kinshasa pour la simple raison, la plupart de troupes même celles qui ne faisaient pas, aujourd’hui, elles font le théâtre d’intervention. C’est qu’au début, le théâtre d’intervention était une action menée dans le milieu scolaire, d’entreprises et politique, parce que à l’époque c’était une action de sensibilisation dans le cadre du pouvoir avec la Mopap, mais aujourd’hui, cela est devenu une action de vulgarisation pour le développement de la communauté. Et, à ce sujet, la plupart de troupes en font déjà l’expérience. Il y a quelques années, nous avons animé une formation avec 17 troupes, aujourd’hui, toutes les troupes presque pratique, ce genre de théâtre.
Avantages : le théâtre d’intervention, c’est le genre qui paie actuellement en Rd.Congo, mais malheureusement sur place, il n’y a pas des mécènes, il n’y a des sponsors, ni des subventions au niveau de l’Etat pour le théâtre. Mais ce qui est vrai, le théâtre qui fait vivre les troupes théâtrales, c’est le théâtre d’intervention. Les avantages qu’on trouve dans ce genre de théâtre, c’est grâce à l’appui des partenaires étrangers tels que le Centre Wallonie-Bruxelles, le Centre culturel français et d’autres ambassades en RD Congo qui soutiennent le théâtre joué en salle. C’est dans ce sens que le théâtre d’intervention fait vivre son homme.
Les désavantages: Beaucoup de structures qui s’illustrent dans le théâtre d’intervention. Ils le font en opportuniste. Ils attendent qu’il ait un financement à gauche et à droite pour monter un spectacle rapidement Les partenaires aussi qui nous sollicitent, ne considèrent pas le théâtre comme un outil de communication efficace. Ils viennent chercher la troupe à la dernière minute pour monter quelque chose en toute hâte. Et souvent l’aspect esthétique est négligé dans ce genre de théâtre. Et enfin, le responsable de troupes de théâtre pour la plupart ne paye pas leurs acteurs. C’est ces désavantages qui bloquent l’évolution du théâtre d’intervention.
(Ern.)
Uhuru
Last edited: 29/01/2008 10:04:58

L'ATA vous propose « Africare », au plus près des blessures du Congo

Ce pays est capable de faire des choses incroyables, malgré les difficultés. Beaucoup de gens me disaient que je n’y arriverais jamais, pourtant nous avons réussi ! » Ainsi s’exprime le metteur en scène belge Lorent Wanson lorsqu’il se rappelle les obstacles qu’il a dû surmonter pour monter la pièce Africare en République Démocratique du Congo. La charge émotionnelle et l’énergie incroyable que dégage cette œuvre démontrent à quel point il a eu raison de persévérer, d’aller jusqu’au bout de son ambition.
L’on pouvait craindre qu’il plaque sa vision d’Occidental sur les douloureuses réalités congolaises – la violence, la guerre et leur cortège de mutilations, de viols et de déstructurations. Au contraire, il met son talent et ses compétences de metteur en scène chevronné au service des habitants de la RDC et de leurs espoirs de justice et de paix. « J’ai l’impression que l’histoire n’est jamais racontée par ceux qui l’ont traversée. Pour moi, il est nécessaire que ces témoins partagent leur expérience », nous a-t-il expliqué à l’issue de l’une des représentations d’Africare, au Tarmac. Aussi, la pièce a été construite à partir d’authentiques témoignages de Congolais et de Congolaises qui ont traversé les turpitudes de ces vingt dernières années. Sur la base de ces confessions traduites en français, le metteur en scène a fait un travail de réécriture et de création avec la collaboration d’artistes originaires des villes de Kinshasa, Kisangani et Bukavu.
Pour plonger le spectateur au cœur des réalités congolaises, Lorent Wanson a réalisé un spectacle total qui fait appel à la vidéo, la musique et la danse. Six comédiens, trois hommes et trois femmes originaires des villes où il s’est arrêté pour générer son projet, incarnent quelques-uns de ceux qui ont accepté de se raconter et jouent, dansent et chantent l’histoire récente du pays. Ils échangent des répliques avec des femmes violées, des mutilés de guerre, des enfants des rues, des soldats démobilisés, des prostituées dont les témoignages filmés sont projetés sur la scène. Le mélange entre fiction et réalité est d’un effet saisissant et nous pousse immanquablement à réfléchir sur l’existence et les paradoxes du genre humain.
Se faire entendre du monde entier
« Dans notre pays, on parle toujours de la guerre. C’est le vécu au quotidien, ce n’est pas une page tournée. Avec Lorent, on a eu l’occasion de parler de ça. Et ce travail nous permet en tant qu’artistes de dégager un souffle et d’atteindre une sorte de paix intérieure », nous a confié Olivier Maloba, l’un des interprètes d’Africare qui, par ailleurs, occupe les fonctions de directeur artistique du théâtre Taclems de Kisangani. Mais au delà d’un possible exorcisme, il veut que cette pièce fasse prendre conscience à la planète entière de ce qui s’est déroulé en RDC : « Nous voulons que la face du monde sache ce qu’on a vécu. Dans notre village, on dit que c’est la communauté internationale qui tire les ficelles. Alors on espère que le monde entier entendra ce que nous avons à dire. »
Africare, dont le titre a été créé à partir du mot « Afrique » et du nom du personnage mythologique « Icare », est une oeuvre universelle à travers laquelle Lorent Wanson a voulu atteindre la justesse, « parce que, estime-t-il, la justesse peut emmener vers la justice. » En dépit de toute la violence qu’elle charrie, Africare n’est pas une pièce triste. Elle porte en elle toute la joie de vivre et l’énergie créative des Congolais, des qualités qui donnent l’espoir qu’un jour la RDC guérira de ses maux et prendra la place qui lui échoie dans le concert du monde.
Africare, texte, mise en scène et conception générale de Lorent Wanson, assisté de José Bau Diyabanza, Bérengère Deroux, Iragui Rugambwa Adolphe (Bukavu), Eric Yakuza Nkole (Kisangani) et de Wedou Wetungani Mupwamoyo (Kinshasa). Conseiller associatif Roger Kitembwe (Asadho). Avec 6 comédiens - musiciens congolais :Jocelyne Ntululo Nafranka (Bukavu), Murhula Cishesa Imani (Bukavu), Olivier Maloba Banza (Kisangani), Efika Lesiso Espérance (Kisangani), David Kawama Kazembe (Kinshasa), Karine Kapinga (Kinshasa). Scénographie : Daniel Lesage. Lumières : Guy Simard assisté de Wedou Wetungani Mupwamoyo. Supervision chorégraphique : Jacques Bana Kanga. Travail vidéographique : Bertrand Baudry, assisté de Clarisse Muvuba
Le site du Tarmac de La Villette
Après avoir été présentée à Kisangani, à Kinshasa et à Paris, Africare sera en tournée en Belgique en septembre-octobre, puis au Congo en novembre-décembre 2007.

Une lecture d'Africare

Africare est un spectacle engageant à plusieurs titres. On entre dans le théâtre du Tarmac et les six comédiens sont déjà là, à chanter assis sur la scène si près qu'on doit presque les toucher pour passer de l'autre côté de la salle. Ils nous demandent encore d'éteindre les portables, de ne même pas les laisser sur vibreur, et nous remercient chaleureusement lorsque l'on obtempère. Enfin assis, à peu près calme, le public est prêt. Les acteurs bondissent sur scène et continuent un spectacle commencé depuis longtemps, peut-être depuis plusieurs siècles, ceux de la colonisation, de la mémoire humaine, des mythes de l'humanité.
Si Africare, que tout Européen touché par les campagnes médiatiques de l'humanitaire prononcera à l'anglaise, mélange mythes gréco-romains et contes africains, c'est avant tout sur la mémoire coloniale et la réalité économique d'aujourd'hui que le dialogue s'instaure. Africare, c'est en fait "Afrique-Icare", où l'enfant d'Afrique, tel Icare prisonnier du labyrinthe, s'élève vers les cieux pour se libérer de la misère et atteindre l'Europe, ce soleil qui fera fondre la cire de ses ailes et le précipitera dans les eaux qui l'entourent. Si la métaphore de l'Europe soleil fait sourire, elle fait aussi réfléchir aux périlleuses migrations des boat people de la terre entière et à la réalité de l'inégalité criante entre les peuples. Cette inégalité économique est aussi politique, car Africare dénonce avant tout les méfaits de la guerre au Congo-Kinshasa. Les témoins évoquent les exactions de manière crue, mais sans voyeurisme, pour dénoncer les traumatismes qu'elle occasionne pour les victimes comme pour les bourreaux et pour leurs proches.
Il faut bien sûr évoquer la mise-en-scène et son utilisation de la vidéo pour inclure les récits de groupes et d'individus rencontrés par l'équipe sur place à Kinshasa, Bukavu et Kisangani. Tout est écrit et les acteurs dialoguent avec ceux qui témoignent à distance. Des draps disposés sur les acteurs accroupis, des planches de bois, des filets de plumes servent d'écrans aux vidéos projetées, ajoutant encore du mouvement à l'audio-visuel. Un enfant rappelle le mythe d'Icare et ses chapitres qui ponctuent le spectacle. D'anciens soldats jouent la tragédie de leur endoctrinement. Des femmes violées évoquent leurs supplices et leur évasion. Des violeurs révèlent la folie coercitive dans laquelle ils furent pris. Les six comédiens aux multiples talents racontent, chantent et dansent l'Africare d'aujourd'hui, l'Afrique dispersée sur tous les continents, au rythme des multiples langues traduites en sur-titrage : français, lingala, et swahili. (Attention, premier rang réservé aux polyglottes ou aux têtes téléscopiques !)
Africare est un spectacle vivant et engagé, qui sait parler à tous sans offenser ni épargner personne, un talent rare de nos jours.
Anne Crémieux
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Africare
Africare (Belgique - République démoc...

José Bau vous invite à voir Africare pendant votre tours à Paris

héâtre représentation 10/07/2007 > 28/07/2007
Paris France
Tarmac de la Villette
211 avenue Jean Jaurès. Parc de la Villette (derrière la Grande Halle), 75019 Paris, France
tel. 01 40 03 93 90
contact@letarmac.fr
http://www.letarmac.fr
Africare (Belgique - République démocratique du Congo)
Mise en scène de Lorent Wanson avec 6 comédiens et musiciens congolais
Texte, mise en scène et conception générale Lorent Wanson
Assisté de José Bau Diyabanza, Bérengère Deroux, Iragui Rugambwa Adolphe (Bukavu), Eric Yakuza Nkole (Kisangani) et de Wedou Wetungani Mupwamoyo (Kinshasa)
Conseiller associatif Roger Kitembwe (Asadho)
Scénographie Daniel Lesage
Lumières Guy Simard assisté de Wedou Wetungani Mupwamoyo
Supervision chorégraphique Jacques Bana Kanga
Travail vidéographique Clarisse
Avec 6 comédiens - musiciens congolais :
Jocelyne Ntululo Nafranka (Bukavu), Murhula Cishesa Imani (Bukavu), Olivier Maloba Banza (Kisangani), Efika Lesiso Espérance (Kisangani), David Kawama Kazembe (Kinshasa), Karine Kapinga (Kinshasa)
Wanson au Congo... Cela aurait un petit air debande dessinée belge déjà lue si le projet ne prenait corps dans la réalité vraie d'une rencontre. Celle d'un metteur en scène occidental avec les réalités côtoyées à Kinshasa, Bukavu ou Kisangani, dans la furie foisonnante des villes congolaises, dans les démesures du pays, dans le quotidien des artistes, dans la brutalité vive de l'Histoire qui se fait.
Africare... c'est Afrique... Icare.
Icare comme un Mythe. Afrique comme une Terre mythe.
Africare... Est-ce le voyageur brûlant la cire de ses ailes au soleil du chaos ? Les artistes rencontrés comme autant de pourfendeurs d'interdits ? De quel labyrinthe voudraient-ils s'enfuir ? De quel Minotaure éviter la prison ? Et combien de plumes laisseront-ils au terme de l'exil ?
Icare, conquérant de l'inutile et orgueilleux châtié, ou artiste entreprenant bravant l'adversité et montrant le chemin à ceux qui voudront bien le suivre ?
Africare, des instants entraperçus, rapportés. La complicité d'un moment partagé. Les mots et les images d'une attention, d'une confrontation.
du lundi au samedi à 20h,
relâche le dimanche.
ATTENTION, changement de date :
EN ÉCHO >>> le mercredi 10 juillet, et non plus le 11, après la représentation, Au cœur de Kin
Rencontre avec Achille Ngoye (sous réserve) et Lorent Wanson.
Co-réalisation Festival International de l'Acteur - République Démocratique du Congo, le manège.mons/Centre Dramatique - Belgique, Le TARMAC de la Villette - Paris, le Théâtre de Poche - Bruxelles, le Phénix/Scène Nationale de Valenciennes, Cecn,Théâtre Épique
Dans le cadre du projet Yambi 2007
à 20h

La lecture, quel bel exutoire à la violence

L’Atelier Théâtr’Action (ATA) a de quoi être fier. La campagne de promotion de la lecture qu’il a initiée à la bibliothèque communautaire de Ndjili, en plein Kinshasa, en décembre et janvier, a plutôt été un succès. « Beaucoup d’élèves étaient obligés d’attendre leur tour pour accéder à la salle de lecture », explique M. Diyabanza, coordonnateur de l’ATA.
Quelque 2600 lecteurs en un mois et demi, plus que l’ATA ne l’aurait imaginé. Avec la mise à disposition de plus de 1500 ouvrages et une centaine de numéros de revues spécialisées comme Ired-Forum, Echos du Cota, Défis Sud, Santé et Développement… sur les domaines de la santé, de l’éducation ou encore de la culture, la population de Ndjili redécouvrent la lecture et le besoin de s’informer.
Responsables et élèves de 200 écoles - dont le collège Bonsomi, l’institut Lwanga, le lycée Ste Germaine, le complexe scolaire Mwabi - ont eu à leur disposition des livres de français, de mathématiques, physique, biologie ainsi que la collection de guides du Routard, obtenue grâce à Adrien Joveneau de la radio télévision belge, la RTBF. Composée de trois départements (santé, éducation, arts et culture), la bibliothèque a fait profiter à la population de Ndjili, de vidéos de pièces de théâtre largement projetés comme Mobali na ngay qui porte sur l’héritage et Procès Ngungi qui traite du paludisme, ainsi que de romans français et congolais.
© ATA / La bibliothèque communautaire
de Ndjili accueille la campagne
de promotion de la lecture
L’information c’est aussi la prévention
La projection du film Monzeli, les jeunes à l’heure du sida , ainsi que du film Jeunes ne devenez pas père et mère trop tôt a été une formidable occasion de s’informer sur les risques et les dégâts causés par le sida et les grossesses non désirées. « Certains élèves sont venus d’eux-mêmes et s’y étaient largement investis », se félicite M. Diyabanza, initiateur de la bibliothèque. Selon lui cette campagne a instauré une habitude de lecture, les élèves sont restés des permanents de la bibliothèque.
Dès l’ouverture de la campagne, journalistes et parents ont pu profiter d’une petite leçon sur l’importance de la lecture avec la présentation du livre de M. Claude : Comment lire ? À Ndjili, où les politiciens ne s’aventurent guère à cause de la violence qui y règne souvent, toutes les initiatives sont bonnes pour pallier le manque d’information. C’est ce à quoi s’atèle l’ATA, ONG de jeunes volontaires spécialisés dans l’éducation communautaire par le théâtre. Formation et information accessibles à tous, depuis sa création en août 1989, l’ATA œuvre dans les domaines de l’environnement, de la santé, des Droits de l’homme…
À Ndjili, la violence et l’insécurité rôdent. Peu de monde ose s’aventurer dans ces faubourgs. Aussi, toute initiative est bonne pour pallier le manque d’informations et de culture.
L’ATA au centre de la campagne
Les milieux ruraux, les communautés défavorisées, les zones enclavées, sortent peu à peu de l’analphabétisme grâce à de telles actions de l’ATA. D’ailleurs pour plus d’ouverture, des écrits du monde entier, tels que des revues sanitaires, offerts par des structures internationales, ont été mis à leur disposition. Toute l’équipe de l’ATA s’est investie pour la réussite de cette campagne. L’organisation et la tenue de cette opération sont dues à leurs propres moyens. Une quête auprès des églises de la commune des parents ainsi que des achats par des membres de la troupe ont permis d’acquérir les livres. « Car, déplore M. Diyabanza, il n’y a pas de subventions pour les activités culturelles en RDC. » Pourtant l’ATA continue à travers celles-ci à informer et à former la population en organisant des concours littéraires ou des tournées dans le pays dont une s’est tenue le 16 février sur le thème du sida.

Quand la culture balise le chemin de l’unification en R.D.C

Depuis le 28 février, l'ATA administre la TOURNEE NATIONALE CONGOLAISE POUR « VERRE CASSE » avec l'appuis d'Africalia et la Délégation Française de Belgique en RDC.
DE MATADI, MBUDJI MAYI, LUBUMBASHI, GOMA, BUKAVU, KISANGANI, KINSHASA, une grande TOURNEE NATIONALE CONGOLAISE POUR « VERRE CASSE »
Hier, des élections démocratiques en R.D.C. qualifiées d’historiques (cela n’était plus arrivé depuis 46 ans) ont amené des agents électoraux à rejoindre dans des conditions parfois extrêmes les électeurs congolais de l’intérieur afin de récolter leur voix…
Aujourd’hui, dans la foulée de ce défi électoral, un autre défi – culturel celui-là – plus modeste certes, mais dans le même souci de rejoindre les populations de l’intérieur, s’apprête à être relevé : une tournée théâtrale dans le Congo profond avec le spectacle VERRE CASSE de Alain Mabanckou créé en novembre 2006 à Kinshasa, Brazzaville et Bruxelles en avant-première à la manifestation Yambi 07.
Au-delà du simple défi technique et logistique que représente cette incursion théâtrale à l’intérieur du Congo avec un spectacle professionnel reconnu (cela non plus n’est plus arrivé de très longue date), cette tournée théâtrale veut également favoriser la rencontre entre les artistes kinois du spectacle et les artistes de l’intérieur trop souvent ignorés par la capitale, la confrontation de leurs différences culturelles, l’échafaudage de projets communs… Bref une réponse artistique de terrain à la volonté congolaise politique répétée de décloisonnement et de réunification de ce gigantesque pays aux voies de communications parfois si difficiles.
C’est sous la bannière de Yambi 07 et avec le soutien d’Africalia-Belgique, du C.G.R.I., du Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa et des autorités congolaises que cette importante décentralisation en R.D.C. se veut contribuer à la reconstitution d’un réseau culturel, d’une identité culturelle congolaise commune. Elle devrait être également l’occasion de mieux identifier les artistes locaux – toutes disciplines confondues –, d’entendre leurs revendications en matière de reconnaissance artistique, d’inventorier les espaces culturels locaux et leur état de fonctionnement, de rencontrer les responsables locaux de la politique culturelle, des médias locaux, etc., etc. Soit la consolidation d’un réseau de diffusion artistique à l’échelon national.
Mais cette tournée – toute pionnière qu’elle puisse paraître – entend surtout susciter et développer un questionnement collectif d’artistes autour d’une même idée : comment utiliser au mieux l’outil culturel dans la (re)construction démocratique de ce gigantesque pays en quête d’unification ?
La presse lors de la création de « Verre Cassé »
« Beau spectacle, merveilleusement interprété… » (Le Phare-RDC)
« Superbe prestation, saluée frénétiquement par le public… » (Sélection infos-RDC)
« Un récit des plus savoureux et ironique sur l’Afrique contemporaine… » (Antipodes-Belgique)
« C’est un propos universel sur la condition humaine qui résonne… » (Le Monde-France)
« Tant de bonne humeur vous donne envie d’acheter le livre à la sortie… » (RTBF La Première)
« Une œuvre truculente, exubérante, drôle, mêlant le grotesque au sublime… » (La Libre Belgique)
« Verre Cassé : un sacré apéritif à Yambi !... » (Le Soir)
NB: Si vous avez des amis dans ces villes, invitez-les à voir ce spectacle