La plupart de personnes répondent à la question "Comment vous
allez", par la réponse "tout
va bien!".
C'est tout simplement pour refuser de répondre à la question «Pourquoi?». Cette formule très simple et habituelle est pourtant la plus usée de notre temps.
C'est tout simplement pour refuser de répondre à la question «Pourquoi?». Cette formule très simple et habituelle est pourtant la plus usée de notre temps.
Il était une fois, dans un désert de compréhension vivait des
jumelles Mambuene et Makiese. Elles
étaient bien à l'aise dans leur coin de la ville la plus ambiante de leur
continent. Il y avait de la rumba et du ndombolo à gogo. D'un côté les églises
de réveil, vendeurs de miracles, pompent une cargaison des décibels et de
l'autre côté, les cabarets, un bouillant cache soucie ; survient d’un
continent lointain, un soir, un certain corona business.
Ce grand monsieur qui sort d'un milieu qui
nous est habitué avec des prêts -à-portés qui n'ont une longévité comparative à
celle du moustique. Celui-ci est toujours accusé d'être le vecteur de notre
paludisme national, importé d'Italie. Il n’est plus aujourd'hui à la une de nos
réseaux sociaux.
Mambuene s'interroge :
Pourquoi cette pandémie? D'où vient-elle? Que pouvons-nous faire et comment allons-nous
nous en sortir? Nous vivons aux jours le jour, de l'économie informelle, que
ferons-nous des détenus, des malades gardés dans leur maison par manque des
lieux de retraites et qui n'ont pas de structures médicales?
Makiese: Ma chère, tu te
poses beaucoup des questions. Cette lenteur du système n'est que les résultats
de nos habitudes d'acceptations de nos gouvernants qui agissent en sous-traitants.
Malheureusement ce sont ceux-ci qui sont les plus touchés. Notre commandant
suprême a perdu l’emploi le plus cher de son agenda. Je ne veux pas me torturer
la tête avec des questions qui n'appellent pas de réponses, mais un bataillon
de géant savant qui sont actuellement malades. Je veux quand même te rassurer
en te confirmant que cette belle aventure politico-scientifique met en vide nos
religions, nos croyances et les respects que nous accordons à nos guides,
chacun dans son angle.
Mambuene: Tu ne me
rassures toujours pas?
Makiese : Nous sommes tous confinés, chacun selon son
statut, si nous sommes dans une classe économique, nos chefs, eux sont dans la
première classe. Nos autorités religieuses et étatiques sont mêmes dans un
confinement des jets privés, avec médecins privés. Ils n’ont jamais des moyens
pour le peuple, mais veulent garder leur train de vie. Les uns sont confinés
dans la peur à outrance, les autres vous donnent des leçons à travers des mots
filtrés.
Mambuene: Nous sommes déjà dans nos combats, car nous savons chez nous que le
baptême du baptisé n'est pas une invention, mais restons prudents. Ne paniquons
pas comme le veut la mode, mais soyons certains que nous vivrons dans un
nouveaux monde où le système sera poussé à se sentir réellement dévoilé.
Mambuene et Makiese: Partout où vous êtes, prenez soin de vous! Ne soyez pas trop fâchés et impressionnés. Nous sommes certains que vous
êtes là et que vous partagez notre bonheur qu'on nous oblige d'oublier. Par ce
que vous nous lisez, donc vous vivez encore. N'accusons plus les animaux, nous
ne sommes pas des cobayes, car les responsables sont parmi nous. Comment aider
les cigales sans fâcher les Fourmies.
José BAU Diyabanza :
Animateur culturel et Commissaire Général de l'Atelier-Théâtr'Actions «ATA asbl». Responsable du Programme de
lecture : Opération Bibliomalle à la Délégation Wallonie - Bruxelles à
Kinshasa, dramaturge et metteur en scène
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