lundi 20 avril 2020

La plupart de personnes répondent à la question "Comment vous allez", par la réponse "tout va bien!".


La plupart de personnes répondent à la question "Comment vous allez",  par la réponse "tout va bien!"
C'est tout simplement pour refuser de répondre à la question «Pourquoi?». Cette formule très simple et habituelle est pourtant la plus usée de notre temps.
Il était une fois, dans un désert de compréhension vivait des jumelles  Mambuene et Makiese. Elles étaient bien à l'aise dans leur coin de la ville la plus ambiante de leur continent. Il y avait de la rumba et du ndombolo à gogo. D'un côté les églises de réveil, vendeurs de miracles, pompent une cargaison des décibels et de l'autre côté, les cabarets, un bouillant cache soucie ; survient d’un continent lointain, un soir, un certain corona business.
Ce grand monsieur qui sort d'un milieu qui nous est habitué avec des prêts -à-portés qui n'ont une longévité comparative à celle du moustique. Celui-ci est toujours accusé d'être le vecteur de notre paludisme national, importé d'Italie. Il n’est plus aujourd'hui à la une de nos réseaux sociaux.
Mambuene s'interroge : Pourquoi cette pandémie? D'où vient-elle? Que pouvons-nous faire et comment allons-nous nous en sortir? Nous vivons aux jours le jour, de l'économie informelle, que ferons-nous des détenus, des malades gardés dans leur maison par manque des lieux de retraites et qui n'ont pas de structures médicales?
Makiese: Ma chère, tu te poses beaucoup des questions. Cette lenteur du système n'est que les résultats de nos habitudes d'acceptations de nos gouvernants qui agissent en sous-traitants. Malheureusement ce sont ceux-ci qui sont les plus touchés. Notre commandant suprême a perdu l’emploi le plus cher de son agenda. Je ne veux pas me torturer la tête avec des questions qui n'appellent pas de réponses, mais un bataillon de géant savant qui sont actuellement malades. Je veux quand même te rassurer en te confirmant que cette belle aventure politico-scientifique met en vide nos religions, nos croyances et les respects que nous accordons à nos guides, chacun dans son angle.
Mambuene: Tu ne me rassures toujours pas?
Makiese : Nous sommes tous confinés, chacun selon son statut, si nous sommes dans une classe économique, nos chefs, eux sont dans la première classe. Nos autorités religieuses et étatiques sont mêmes dans un confinement des jets privés, avec médecins privés. Ils n’ont jamais des moyens pour le peuple, mais veulent garder leur train de vie. Les uns sont confinés dans la peur à outrance, les autres vous donnent des leçons à travers des mots filtrés.
Mambuene: Nous sommes déjà dans nos combats, car nous savons chez nous que le baptême du baptisé n'est pas une invention, mais restons prudents. Ne paniquons pas comme le veut la mode, mais soyons certains que nous vivrons dans un nouveaux monde où le système sera poussé à se sentir réellement dévoilé.
Mambuene et Makiese: Partout où vous êtes, prenez soin de vous! Ne soyez pas trop fâchés et  impressionnés. Nous sommes certains que vous êtes là et que vous partagez notre bonheur qu'on nous oblige d'oublier. Par ce que vous nous lisez, donc vous vivez encore. N'accusons plus les animaux, nous ne sommes pas des cobayes, car les responsables sont parmi nous. Comment aider les cigales sans fâcher les Fourmies.
José BAU Diyabanza : Animateur culturel et Commissaire Général de l'Atelier-Théâtr'Actions «ATA asbl». Responsable du Programme de lecture : Opération Bibliomalle à la Délégation Wallonie - Bruxelles à Kinshasa, dramaturge et metteur en scène

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