lundi 13 mai 2019

ATA dans « Tous en scène pour la paix » initiée par le Théâtre de Poche de Bruxelles à Walungu

Le théâtre est un moyen puissant de sensibiliser, de persuader, de frapper les esprits avec des images qui se veulent le reflet de la réalité : du reste, on dit fort justement que « le théâtre est le miroir de la vie ».
La Campagne « Tous en scène pour la paix » initiée par le Théâtre de Poche de Bruxelles porte des fruits et une adoption au sein de la société congolaise, dans la ville de Kinshasa, les province du Bas-Congo, à la Province Orientale et récemment au Sud-Kivu pour sensibiliser la communauté à la problématique des enfants associés aux conflits en République démocratique du Congo et prévenir son enrôlement dans les bandes armées.
Partout où cette opération s’est déroulée, elle démontre que le théâtre est capable de réussir, s’il est bien pensé et bien représenté peut nous donner à voir ce que nous ne voulons pas regarder.
Les artistes recrutés sur place se sont penchés précisément sur ce qui, dans leur environnement direct est plus criant: la situation de ces milliers d’enfants qui étaient, qui sont encore dans les bandes armées et celle de ces nombreuses femmes qui sont encore et toujours quotidiennement violées.
Le travail a consisté à l’adaptation du roman de Ahmadou Kourouma « Allah n’est pas oblige », suivant les réactions et les attentes de la communauté, après une mise à niveau des artistes selon les réalités locales.
6 troupes ont ainsi été programmées à Kinshasa, suivies par 6 autres à Kisangani et 2 fédérations à Bunia et Isiro pour la province Orientale, 6 troupes de Lubumbashi dans la province du Katanga, la province du Sud - Kivu quant à elle a réuni 27 comédiens qui ont formé 4 groupes pour participer activement cette opération, toujours en cours.
A ce jour, un total de 59.000 personnes a directement été atteint par cette action.
Par ailleurs une bonne centaine d’artistes de théâtre congolais se sont d’ores et déjà investis dans la campagne « « Tous en scène pour la paix ».
Rappelons que l’Assadho a participé activement à cette entreprise qui a bien sur été soutenue au quotidien par la Délégation Wallonie-Bruxelles.
Et comme aime à le rappeler Roland Mahauden, l’argent n’est pas que le nerf de la guerre, il est aussi celui de la paix, la campagne a reçu l’aide financière de du ministère belge des affaires étrangères de Belgique, du commissariat général aux Relations Internationales (CGRI), de la Ville de Bruxelles et de la présidence de la Communauté française de Belgique.
La Monuc a pour sa part facilité les déplacements des artistes et animateurs.
Au Sud- Kivu, il faut signaler également la collaboration efficace des « 3 tamis » qui est association locale qui s’occupe de la promotion sociale par la vidéo en milieu rural.
La suite est encore prévue à la province de l’Equateur avec la Croix Rouge de Belgique.
José Bau

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